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 du sombre au virtuel

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MessageSujet: du sombre au virtuel   du sombre au virtuel EmptyLun 17 Fév - 17:26

du sombre au virtuel Sotl6a


DU SOMBRE 3D AU VIRTUEL


Je file en loque à strophes
Un mauvais coton brume
Au soûl sol, ou m'étoffe
En alcool qui allume,
Virtuailant ma plume.

Je me terre en mots dits
Du bout des fièvres moites,
Ou d'éther mes écrits
J'imbibe avec une ouate,
Un nuage en bleue boîte.

Je fleuris mes cahiers
De quelques crises-en-t’aime,
Ou je plante en fusée
Devant mon écran blême,
Choux de lune à la crème.

Je me patte-de-mouche
En vains feuillets kleenex,
Ou bien titille des touches
En axant circonflexe
Ma pensée sur le sexe.

Comme un vieux tamanoir
C'est noir j'aspire au rouge
Qui fourmille en miroir
De ma jeunesse qui bouge
Encore en tweets épars.

Tantôt tel un mât noir
Gazoilé dans l'amer,
Je m'épanche en grimoires
De vers, tantôt libère
Mes voiles au vent cyber.

edouard_divers22


du sombre au virtuel B77ac48f


LUNAISON POETIQUE

La lune a sa face
Cachée que le poète,
Du fond de sa crevasse,
Eclaire en comète...

Décroché du monde,
Cracheur de feu sacré,
Qui décroche la blonde
En sa nuit fleurbleutée...

Qui l'accroche au mur
Du songe avec un clou
De girofle, en pur
Nouveau-né dans les choux...

Il siffle des bulles,
Champagne musical,
Quand la mort hulule
Il est souffleur d'étoiles...

Tantôt jus d'espoir,
Il roucoule aux gosiers;
Tantôt trouble-foire
En pluie de pointillés...

Haut-vol sépulcral
Dans l'éther des chapelles,
Tantôt à cheval
Sur les zébrures d'un ciel...

Cabré pour défier
Par-delà son cristal
Tel clan tel guêpier,
Fiel et foudre sociale...

Il tisse en tarentelle,
Parfum de scandale,
Pour un butin de miel
Sa fleur en cavale.

edouard_divers22
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MessageSujet: connaître un écrivain   du sombre au virtuel EmptyLun 17 Fév - 17:28

KHALIL   GIBRAN


(1883-1931)

1883- Naissance du poète et peintre libanais à Bcharré, village situé dans la "Vallée Sainte" avoisinant les forêts de grands cèdres. Il est baptisé dans la religion chrétienne maronite dont était issue sa mère. Il reçoit son enseignement primaire en arabe et en syriaque.

1895- Il émigre aux États-Unis en compagnie de sa mère, son frère et de ses deux soeurs pour s'établir à Boston et ouvrir une épicerie.

1897- De retour au Liban, il s'installe à Beyrouth pour suivre les cours de la fameuse école de la Sagesse al-Hikmat où l'histoire des religions et le droit international lui sont enseignés.

1901- Une série de voyages en Grèce, en Italie et en Espagne le conduisent à Paris où pendant deux années il étudie la peinture et achève son livre Les Esprits Rebelles : cette oeuvre protestataire, mal reçut par les autorités turques, est brûlé publiquement.

1903- Gibran est rappelé à Boston où décèdent sa mère, son frère et une de ses soeurs de la tuberculose. C'est dans un état de détresse et de détachement qu'il entame une version anglaise du Prophète, oeuvre dont il avait déjà esquissé les grandes lignes en arabe dès l'âge de quinze ans et qu'il travaillera jusqu'en 1923.

1904- Le quotidien new-yorkais Al-Muhajir, publié en langue arabe, diffuse ses poèmes, récits et essais; ils seront par la suite rassemblés dans le recueil Larmes et Sourires (1914).

1908- Un séjour de deux ans à Paris lui permet d'étudier à l'Académie des beaux arts et de rencontrer de nombreux artistes : Rodin, Debussy, Maeterlinck, Rostand,...

1910- Gibran se fixe définitivement à New York : sa renommée mondiale ne cessera de croître.  

1916- "Mon peuple est mort", cette citation résume son engagement pour son pays natal qu'il soutient dans sa lutte contre le joug ottoman et la famine.  
1920 Gibran est à la tête de "Al-rabiat al-qalamiyyat", cercle littéraire réunissant l'élite du monde arabe émigré aux États-Unis.

1923- Publication et succès immédiat de son oeuvre longuement mûrie et remaniée : Le Prophète. À son grand regret, sa santé détériorée ne lui permet pas un retour en Orient.  

1931- Gibran meurt le 10 Avril dans un hôpital de New York. Son corps fut déposé à sa demande dans le monastère Mar Sarkis, non loin de Bcharré.

du sombre au virtuel B77ac48f

Parle-nous de la Douleur ?


Il répondit :

Votre douleur est cette fissure
de la coquille qui renferme votre entendement.

Et comme le noyau du fruit doit se briser
afin que le cœur puisse se tenir au soleil,

ainsi vous devez connaître la douleur.

Si votre cœur pouvait continuer
de s’émerveiller des miracles
quotidiens de votre vie,

votre douleur vous semblerait
aussi merveilleuse que votre joie ;

Et vous accepteriez
les saisons de votre cœur,

comme vous avez toujours accepté
les saisons qui traversent vos champs.

Et vous observeriez avec sérénité
les hivers de vos chagrins.

Une grande part de votre douleur
est choisie par vous-mêmes.

C’est la potion amère
avec laquelle le médecin en vous
guérit votre Moi malade.

Ayez confiance en ce médecin
et buvez donc sa potion
en paix et en silence.

Car sa main,
bien que rude et pesante,

est guidée par la tendre main
de l’Invisible.

Et la coupe qu’il vous tend,
bien qu’elle vous brûle les lèvres,

a été faite de cette argile
que le Potier a mouillée

de Ses larmes sacrées

du sombre au virtuel B77ac48f

DES ENFANTS  

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit:
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier. Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.


du sombre au virtuel B77ac48f

DE LA VIE

La Vie est comme une île perdue dans l'océan de la solitude, une île dont les rochers seraient nos espérances, et les arbres nos rêves, dont les fleurs seraient notre solitude et les ruisseaux nos aspirations.

3Votre Vie, ami, est une île séparée de toutes les autres îles et régions.  3 Quel que soit le nombre de bateaux qui quittent vos rivages pour d'autres pays, quel que soit le nombre de flottes qui y accostent, 3vous serez à jamais une île séparée, souffrant les affres de la solitude et aspirant au bonheur.  3 Les autres hommes ne vous connaissent point et ils sont loin de compatir à votre solitude ou de vous comprendre.

Je t'ai aperçu mon frère quand, assis sur ton monticule d'or, tu te réjouissais de tes richesses.

Tu étais fier de tes trésors et ancré dans la conviction que chaque poignée d'or amassée tisserait un lien invisible entre les désirs et les pensées d'autrui et les tiens propres.

Dans mon imagination tu apparaissais en grand conquérant, conduisant ses troupes à l'assaut des forteresses de l'ennemi.

Mais quand à nouveau je regardai, je ne vis plus qu'un coeur solitaire se languissant derrière ses coffres d'or, qu'un oiseau affamé dans une cage dorée à la mangeoire vide.

Mon frère, je t'ai vu alors que tu étais assis sur le trône de la gloire.

Tout autour, le peuple t'acclamait comme sa majesté.

Il chantait les louanges de tes actes et magnifiait ta sagesse.

Les yeux étaient fixés sur toi comme sur un prophète et les chants des esprits réjouis montaient jusqu'à la voûte céleste.

Lorsque tu regardais tes sujets, je distinguais dans ton regard les signes du bonheur, de la puissance et du triomphe, tu paraissais être l'âme de leur corps.

Mais, quand à nouveau je regardai, tu étais seul dans ta solitude.

Debout près de ton trône, tu te tournais dans toutes les directions, les bras tendus, comme un exilé qui demanderait grâce et miséricorde à d'invisibles fantômes ou qui mendierait un abri, ne serait-ce que celui pouvant offrir chaleur et amitié.

Mon frère, je t'ai vu aimer une femme merveilleusement belle et poser ton coeur sur l'autel de sa beauté.

Quand je la vis te regarder, les yeux empreints de tendresse et d'amour maternel, je me dis: « Puisse vivre longtemps l'amour qui a chassé la solitude du coeur de cet homme et l'a uni à un autre coeur. »

Hélas, quand à nouveau je regardai, dans ton coeur aimant la solitude était enclose !

Il révélait tout haut ses secrets à la femme aimée, en vain.

Car, derrière ton âme pleine d'amour, je distinguai une autre âme solitaire.

Elle ressemblait à un nuage errant que tu eusses voulu transformer en larmes coulant dans les yeux de ta bien-aimée...

Mon frère, ta vie est comme une maison isolée, loin de toute demeure humaine.

Une maison où aucun regard étranger ne peut pénétrer.

Si elle était privée de lumière, la lampe e ton voisin ne pourrait l'éclairer.

Si elle était sans vivres, les garde-manger de tes voisins ne pourraient lui en procurer.

Si elle s'élevait dans le désert, tu ne pourrais la transporter dans le jardin d'autres hommes, labouré et cultivé par d'autres mains.

Si elle était construite au sommet d'une montagne, tu ne pourrais la descendre dans la vallée, parcourue par le pas d'autres hommes.

Mon frère, la vie de l'esprit s'écoule dans la solitude, et n'y aurait-il cette solitude et cet isolement, tu ne serais point ce que tu es, ni moi ce que je suis.

Sans cet isolement et cette solitude, j'arriverais à croire en entendant ta voix que c'est ma voix qui parle, ou en voyant ton visage que c'est le reflet de moi-même dans un miroir.
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MessageSujet: poésies pour vous.........................   du sombre au virtuel EmptyMar 18 Fév - 10:21

Consolation

Alphonse de LAMARTINE  

Quand le Dieu qui me frappe, attendri par mes larmes,
De mon coeur oppressé soulève un peu sa main,
Et, donnant quelque trêve à mes longues alarmes,
Laisse tarir mes yeux et respirer mon sein;
Soudain, comme le flot refoulé du rivage
Aux bords qui l’ont brisé revient en gémissant,
Ou comme le roseau, vain jouet de l’orage,
Qui plie et rebondit sous la main du passant,
Mon coeur revient à Dieu, plus docile et plus tendre,
Et de ses châtiments perdant le souvenir,
Comme un enfant soumis n’ose lui faire entendre
Qu’un murmure amoureux pour se plaindre et bénir!
Que le deuil de mon âme était lugubre et sombre!
Que de nuits sans pavots, que de jours sans soleil!
Que de fois j’ai compté les pas du temps dans l’ombre,
Quand les heures passaient sans mener le sommeil!
Mais loin de moi ces temps! que l’oubli les dévore!
Ce qui n’est plus pour l’homme a-t-il jamais été?
Quelques jours sont perdus; mais le bonheur encore,
Peut fleurir sous mes yeux comme une fleur d’été!
Tous les jours sont à toi! que t’importe leur nombre?
Tu dis : le temps se hâte, ou revient sur ses pas;
Eh! n’es-tu pas celui qui fit reculer l’ombre
Sur le cadran rempli d’un roi que tu sauvas ?
Si tu voulais! ainsi le torrent de ma vie,
À sa source aujourd’hui remontant sans efforts,
Nourrirait de nouveau ma jeunesse tarie,
Et de ses flots vermeils féconderait ses bords;
Ces cheveux dont la neige, hélas! argente à peine
Un front où la douleur a gravé le passé,
S’ombrageraient encor de leur touffe d’ébène,
Aussi pur que la vague où le cygne a passé!
L’amour ranimerait l’éclat de ces prunelles,
Et ce foyer du coeur, dans les yeux répété,
Lancerait de nouveau ces chastes étincelles
Qui d’un désir craintif font rougir la beauté!
Dieu! laissez-moi cueillir cette palme féconde,
Et dans mon sein ravi l’emporter pour toujours,
Ainsi que le torrent emporte dans son onde
Les roses de Saron qui parfument son cours!
Quand pourrai-je la voir sur l’enfant qui repose
S’incliner doucement dans le calme des nuits?
Quand verrai-je ses fils de leurs lèvres de rose
Se suspendre à son sein comme l’abeille aux lis!
A l’ombre du figuier, près du courant de l’onde,
Loin de l’oeil de l’envie et des pas du pervers,
Je bâtirai pour eux un nid parmi le monde,
Comme sur un écueil l’hirondelle des mers!
Là, sans les abreuver à ces sources amères
Où l’humaine sagesse a mêlé son poison,
De ma bouche fidèle aux leçons de mes pères,
Pour unique sagesse ils apprendront ton nom!
Là je leur laisserai, pour unique héritage,
Tout ce qu’à ses petits laisse l’oiseau du ciel,
L’eau pure du torrent, un nid sous le feuillage,
Les fruits tombés de l’arbre, et ma place au soleil!
Alors, le front chargé de guirlandes fanées,
Tel qu’un vieux olivier parmi ses rejetons,
Je verrai de mes fils les brillantes années
Cacher mon tronc flétri sous leurs jeunes festons!
Alors j’entonnerai l’hymne de ma vieillesse,
Et, convive enivré des vins de ta bonté,
Je passerai la coupe aux mains de la jeunesse,
Et je m’endormirai dans ma félicité!

===

L’Espoir…

du sombre au virtuel 160374cO0jgBBj1oj4QKYRrVGho1TNB8

Une virgule dans l’univers,

Un espace dans l’infini,

Un point dans le présent,

Si  ténu et si précaire,

Refuge au fond d’un abri

Dans l’attente de l’instant

Qui bouleversera ta vie…

Espoir qui palpite sur l’horizon du temps

En murmure jusqu’à ce que sonne l’olifant …

Crinière



du sombre au virtuel 829149rt5jiFUuyNFpK8gdmAOtfrAZ8

Contradictions


Ils cohabitent en moi.
Se battent sans qu’on le voie :

Le passé le présent
Le futur et maintenant
L’illusion et le vrai
Le maussade et le gai
La bêtise la raison
Et les oui et les non
L’amour de ma personne
Les dégoûts qu’elle me donne
Les façades qu’on se fait
Et ce qui derrière est
Et les peurs qu’on avale
Les courages qu’on étale
Les envies de dire zut
Et les besoins de lutte
Et l’humain et la bête
Et le ventre et la tête
Les sens et la vertu
Le caché et le nu
L’aimable et le sévère
Le prude et le vulgaire
Le parleur le taiseux
Le brave et le peureux
Et le fier et le veule…

Pour tout ça je suis seul.

==

Étoile de la mer

du sombre au virtuel 795799RH9jGj5ColJacSMSXWkAxMbIg54

Et de vaisseaux, et de vaisseaux,
Et de voiles, et tant de voiles,
Mes pauvres yeux allez en eaux,
Il en est plus qu’il n’est d’étoiles ;

Et cependant je sais, j’en sais
Tant d’étoiles et que j’ai vues
Au-dessus des toits de mes rues,
Et que j’ai sues et que je sais ;

Mais des vaisseaux il en est plus,
- Et j’en sais tant qui sont partis -
Mais c’est mon testament ici,
Que de vaisseaux il en est plus ;

Et des vaisseaux voici les beaux
Sur la mer, en robes de femmes,
Allés suivant les oriflammes
Au bout du ciel sombré dans l’eau,

Et de vaisseaux tant sur les eaux
La mer semble un pays en toile,
Mes pauvres yeux allez en eaux,
Il en est plus qu’il n’est d’étoiles.

Max Elskamp, Salutations.
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MessageSujet: mes poésies   du sombre au virtuel EmptyMar 18 Fév - 10:35

du sombre au virtuel E4626506


Chaque matin je regarde à la fenêtre
En m'émerveillant de tout mon être
De cette nature qui se réveille
Mais n'est jamais tout à fait pareille

Toujours parfaite aussi
Même les jours de pluie
Aux humeurs de larmes
Elle garde tous ses charmes

Au gré des saisons qui différent
Ses couleurs restent éphémères
Ses arômes aux couleurs du temps
Enveloppent mon coeur de sentiments

Ses teintes couleurs authentiques
Offrent un  spectacle magnifique
Qui ne dure que le temps d'une saison
Mieux vaut se faire une raison

Je cueille en moi ces images
Pour en faire un  paysage
En harmonie avec la vie
Elles apparaissent comme par magie
===

du sombre au virtuel 21d142af

Poétesse je suis,  je le serai peut-être jusqu'à ma mort
J'invente quelque fois d'immenses et tendres décors
Les mots m'emportent dans  un monde de sentiments
Qui me transportent dans un ciel au soleil couchant

J'exprime ce que mon coeur me dicte sur mon clavier
J'ai la chance de pouvoir jongler
Avec les mots transcrits qui font parfois des pas de deux
Et pourraient servir aux doux amoureux

Mon esprit s' apaise quand mes mains pianotent très vite
Des pensées mitigées que souvent dans la vie j'évite
Il suffit d'un mot qui du plus profond de mi jaillisse
C'est alors que je savoure l'instant comme un délice

Mon âme m'insuffle la tendresse nécessaire pour vivre
Alors si de temps à autre je m'entrouve tel un livre
Je ressens la chaleur qui m'enveloppe avec amour
Je n'ai que mes mots en héritage sur mon parcours

Je dédie mes poèmes aux amies (is) à ceux que j'aime
Je ne sais qu'écrire en évasion extreme
Je les offre simplement à celui ou celle qui les voudra

du sombre au virtuel 215def81

Tant qu'il y aura des oiseaux, des enfants, des fleurs
Il y aura des sourires, des joies aussi des pleurs
Des gouttes de pluie, des parfums aux milles odeurs
Un soleil reluisant de toutes couleurs

Tant qu'il y aura des oiseaux, des enfants, des fleurs
Existeront espoir, amour et bonheur
La tendresse d'un chérubin qui sourit
La valse des oiseaux volant vers leur nid

Tant qu'il y aura des oiseaux, des enfants, des fleurs
Il y aura toujours Jean qui rit, Jean qui pleure
Les étoiles filantes se poseront sur les lys des jardins
Et la rosée humectera les frais matins

Tant qu'il y aura des oiseaux, des enfants, des fleurs
Tenant une gerbe d'espérance au creux de son coeur
La douce mère qui gémit et pétrit
Il y aura des nuages et lune de nuit

Tant qu'il y aura des oiseaux, des enfants, des fleurs
Il y aura amour et bonheur
Pour consoler les craintes de l'humanité
Et la joie sera retrouvée

==

du sombre au virtuel 54d7c8aa


LES RIMES S'ENVOLENT

Mon cerveau est en ébullition
En surcharge d'inspiration
Les rimes s'envolent
Virent et virevoltent
Se frayent un chemin
Pour arriver jusqu'à ma main
Vite je prends un stylo
Pour écrire tout ces mots
Venus de mon esprit
En une douce poésie

Poésie d'amour
Que j'écris chaque jour
Pour te renouveller
Mon amour à jamais
Poésie d'amitié
Une autre façon d'aimer
Aussi importante dans la vie
Comme il est bon d'avoir des amis (ies)
Poésie à la vie
Pour lui dire " Merci "
Et savoir apprécier
Tout ce qu'elle aime nous donner
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MessageSujet: poésies   du sombre au virtuel EmptyMar 18 Fév - 10:42

Hé oui , je sais bien qu'il fait froid,
Que le ciel est tout de travers ;
Je sais que ni la primevère
Ni l'agneau ne sont encore là .

La terre tourne ; il reviendra ,
Le printemps , sur son cheval vert .
Que ferait le bois sans pivert ,
Le petit jardin sans lilas ?

Oui , tout passe , même l'hiver ,
Je le sais par mon petit doigt
Que je garde toujours en l'air ...

Le printemps reviendra Maurice Carême ("En sourdine")

======================


Printemps

Tout est lumière, tout est joie.

L'araignée au pied diligent

Attache aux tulipes de soie

Les rondes dentelles d'argent.

La frissonnante libellule

Mire les globes de ses yeux

Dans l'étang splendide où pullule

Tout un monde mystérieux.

La rose semble, rajeunie,

S'accoupler au bouton vermeil

L'oiseau chante plein d'harmonie

Dans les rameaux pleins de soleil.

Sous les bois, où tout bruit s'émousse,

Le faon craintif joue en rêvant :

Dans les verts écrins de la mousse,

Luit le scarabée, or vivant.

La lune au jour est tiède et pâle

Comme un joyeux convalescent;

Tendre, elle ouvre ses yeux d'opale

D'où la douceur du ciel descend !

Tout vit et se pose avec grâce,

Le rayon sur le seuil ouvert,

L'ombre qui fuit sur l'eau qui passe,

Le ciel bleu sur le coteau vert !

La plaine brille, heureuse et pure;

Le bois jase ; l'herbe fleurit.

- Homme ! ne crains rien ! la nature

Sait le grand secret, et sourit.

Victor Hugo




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MessageSujet: poésies choisies pour vous   du sombre au virtuel EmptyMar 18 Fév - 11:08

du sombre au virtuel J65u2b


Ricardo Eliecer Neftalí Reyes Basoalto
Activités Poète, écrivain, diplomate, personnalité politique
Naissance 12 juillet 1904
Parral, Drapeau du Chili Chili
Décès 23 septembre 1973 (à 69 ans)




du sombre au virtuel 6p6z5s


Pablo Neruda - Il meurt lentement

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque-toi aujourd'hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d'être heureux!

du sombre au virtuel 0_7f433_8d409299_S_4

JE t'ai RÊVER un SOIR...

Femme, songe où fusionnent toutes mes fictions,
tu as vibré comme réelle dans mes nerfs;
pleurant dans mes sentiers de l'illusion perdue,
j'ai senti m'effleure ta beauté inconnue.


En flétrissant mes rêves et mes folles chimères
je t'ai forgée à brides de ciel et de chair,
comme une résurgence ou pareille au printemps
dans la forêt de tant d'aberrants idéaux...


Ta chair divine et parfumée, je l'ai rêvée
au milieu des tourments morbides de mon être;
et bien que floue, je sais, Aimée, comment tu es,
fiction faite réalité en chair de femme...


Je te cherche dans les yeux de toutes les femmes,
je te cherche et jamais n'ai pu te rencontrer.
Dans ma désillusion s'abrite l'illusion
que tu es ou seras plus belle qu'aucune autre.


Mes rêves te voudront éternellement mienne,
jaillissant de la nuit de toutes mes tristesses,
germe de joies étranges qui aviveront
la flamme que répand ta beauté inconnue.


(MEMORIAL DE L' ÎLE NOIRE II. Le lune dans le labyrinthe)

du sombre au virtuel 0_7f433_8d409299_S_4



Ton silence m'enchante et ce semblant d'absence
quand tu m'entends de loin, sans que ma voix t'atteigne.
On dirait que tes yeux viennent de s'envoler,
on dirait qu'un baiser t'a refermé la bouche.


Comme tout ce qui est est empli de mon âme
tu émerges de tout, pleine de l'âme mienne.
Papillon inventé, tu ressembles à mon âme,
tu ressembles aussi au mot mélancolie.


Ton silence m'enchante et cet air d'être loin.
Tu te plains, dirait-on, roucoulant papillon.
Et tu m'entends de loin, sans que ma voix t'atteigne
laisse-moi faire silence dans ton silence.


Laisse-moi te parler aussi par ton silence
simple comme un anneau et clair comme une lampe.
Tu es comme la nuit, constellée, silencieuse.
Ton silence est d'étoile, aussi lointain et simple.


J'aime quand tu te tais car tu es comme absente.
Comme si tu mourrais, distante et douloureuse.
Il ne faut qu'un sourire, et un seul mot suffit
à me rendre joyeux : rien de cela n'était.

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En pensant, en prenant des ombres au filet dans la solitude
profonde.
Toi aussi tu es loin, bien plus loin que personne.
Penseur, lâcheur d'oiseaux, images dissipées
et lampes enterrées.
Clocher de brumes, comme tu es loin, tout là-haut !
Étouffant le gémir,
taciturne meunier de la farine obscure de l'espoir,
la nuit s'en vient à toi, rampant, loin de la ville.


Ta présence a changé et m'est chose étrangère.
Je pense, longuement je parcours cette vie avant toi.
Ma vie avant personne, ma vie, mon âpre vie.
Le cri face à la mer, le cri au coeur des pierres,
en courant libre et fou, dans la buée de la mer.
Cri et triste furie, solitude marine.
Emballé, violent, élancé vers le ciel.


Toi, femme, qu'étais-tu alors ? Quelle lame, quelle branche
de cet immense éventail ? Aussi lointaine qu'à présent.
Incendie dans le bois ! Croix bleues de l'incendie.
Brûle, brûle et flamboie, pétille en arbres de lumière.
Il s'écroule et crépite. Incendie, incendie.


Blessée par des copeaux de feu mon âme danse.
Qui appelle? Quel silence peuplé d'échos ?
Heure de nostalgie, heure de l'allégresse, heure de solitude,
heure mienne entre toutes !
Trompe qui passe en chantant dans le vent.
Tant de passion des pleurs qui se noue à mon corps.


Toutes racines secouées,
toutes les vagues à l'assaut !
Et mon âme roulait, gaie, triste, interminable.


Pensées et lampes enterrées dans la profonde solitude.
Qui es-tu toi, qui es-tu ?
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MessageSujet: poésies   du sombre au virtuel EmptyMer 19 Fév - 0:31

du sombre au virtuel Dd2ano






                                                                    du sombre au virtuel Ipqjo2




Innocence de l'enfance


Oh ! Vous, qui cherchiez au fond de votre coeur,
La clef perdue de la paix et du bonheur ;
Regardez cet enfant qui contemple le ciel ;
Dégustez son sourire comme une goutte de miel.

Vous verrez l'univers , dans ses yeux, plus beau,
L'amour se baignant dans les eaux des ruisseaux,
Venir réveiller dans nos coeurs la conscience
Que nous avions égarée dans le silence !

Oh!  Qu'elle est belle! Qu'elle est jolie, l'innocence !
Rien n'est plus beau que le visage de l'enfance !
Qu'il est beau de rêver de rester enfant,
Pour revivre tous les beaux souvenirs d'antan !


Jelloul DAGDAG



                                                                            du sombre au virtuel 2ce6yax





du sombre au virtuel Orm72x


Petit Lutin de poésie

Un pt’it lutin de poésie
Désarticulé et sans vie
Gisait sur le bord du chemin
Juste les restes d’un pantin.

Ses fines ailes arrachées
Rageusement éparpillées
Par un violent vent de folie
Qui mit son corps à l’agonie.

Parce qu’à l’aube d’un beau jour
La haine a remplacé l’amour…
On ne le verra plus voler
Au cœur des bois ou dans les près,
Chantant les fleurs et les oiseaux,
Les fées et les élémentaux,
Lové dans la lune croissant,
Volant les étoiles en passant
Ou dansant sur un arc en ciel
Entre la pluie et le soleil.

De ce monde désenchanté
Il était lumière dorée,
Alors le ciel en sa clémence
Lui redonna une autre chance.

Un ange qui passait par là
Tendrement le pris dans ses bras
Et le posa contre son cœur
Lui insufflant de sa chaleur.

Petit lutin tout réparé
Sourit au bonheur retrouvé,
Dans la magie de son aura
Scintillait sa Bella Pluma.




                                                                   du sombre au virtuel Wjut04
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MessageSujet: poèmes   du sombre au virtuel EmptyVen 21 Fév - 15:43

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du sombre au virtuel 302mk54


S’aimer soi-même

Il faut s’apprécier, pour ce qu’on est surtout
Et prendre merveilleusement soin de nous
Prendre soin de soi, c’est nous aimer
C’est être fier de soi, nous respecter

On a besoin de nous intérioriser
S’occuper de soi n’est jamais paressé
On devrait nous arrêter, plus souvent penser à nous
Et le plaisir, serait sans doute au rendez-vous

Le faire, oui c’est être généreux pour nous
Être ouvert à nous, et surtout croire en nous
Quand on est bon pour nous, on l’est partout
Il faut nous rappeler que tout, part de nous

Il faut nous faire plaisir, le faire tous les jours
Sans quoi on ne sera pas heureux toujours
Ce qui compte c’est d’aller ou va notre cœur
Il cherche pour nous des petits bonheurs

Nous serions mieux aussi, dans notre peau
Notre sourire réapparaitrait aussitôt
S’aimer, c’est vivre dans un environnement sain
Mais c’est aussi, répondre à tous nos besoins

Claude Marcel Breault





                                                   du sombre au virtuel 2chnypd





du sombre au virtuel 2193nyt



La Méditerranée

(Jean AICARD)


O Méditerranée, ô mer tiède, ô mer calme,
Grand lac que sans effroi traversent les oiseaux,
Les aiguilles des pins d’Italie & la palme
Vibrent dans la clarté limpide de tes eaux.
Tes golfes dentelés ont de divins caprices,
Ton éclatant rivage a des cailloux d’argent,
Et la voile latine erre sur tes flots lisses,
Charmante comme un cygne immobile en nageant.

Amphitrite lascive à longue tresse blonde,
Ta tunique flottante entr’ouvre, quand tu dors,
Ses plis blancs, & trahit sous l’éclat pur de l’onde
Des frissons bleus qui sont les veines de ton corps.

Tu t’étends paresseuse, & le ciel tremblant semble
Descendre de là-haut pour dormir avec toi ;
Et, pendant que ton lit parfumé vous rassemble,
Tu chantes comme en rêve & sans savoir pourquoi !

Ah ! ce n’est pas assez d’être nubile & belle
Et d’étaler ainsi ton beau corps au soleil,
En gardant que le vent ne trouble d’un coup d’aile
Les frémissements doux de ton léger sommeil !

Il ne nous suffit pas d’entendre des bruits vagues,
Et l’Océan le sait, lui qui fait chaque jour
Retentir dans un choc de révolte ses vagues,
Pendant que tu souris, languissante d’amour !



Jean Aicard, né le 4 février 1848 à Toulon (Var) et mort le 13 mai 1921 à Paris, ... En 1874, il publie Poèmes de Provence, qui font de lui le poète de cette région.



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MessageSujet: encore une virgule ,,,,,,,,   du sombre au virtuel EmptyVen 21 Fév - 18:12

du sombre au virtuel 4fc572cd


Encore une virgule

Une virgule, enfermée dans une bulle
Par un auteur indigne,
Essayait de rattraper un point à la ligne
Qui s'était échappé.
Elle escalada une majuscule,
Descendit un point d'exclamation,
Retomba sur un tréma,
Rebondit sur un point d’interrogation,
Trébucha sur une cédille,
Se raccrocha à un point de suspension,
Et plutôt mal à l'aise,
S'arrêta entre deux parenthèses.
Le point qui ne bougeait point
Prit un accent grave,
Et dit à un tiret:
"Avant que je ne t'apostrophe,
Ouvre un peu les guillemets,
Sinon jamais cette brave virgule
Qui déambule de-ci, de-là
Ne me rattrapera."
L'accent circonflexe, sans complexes,
Déclara avec un accent aigu
Qu'ils étaient déjà trop à l'étroit,
Et qu'un de plus....
Ce à quoi le point répondit
Que puisqu'il en était ainsi,
Il prendrait la vagabonde sous son toit.
Ce qu'il fit, ma foi, de bon cœur.
Et maintenant, que vais-je faire
De ce point-virgule, dit l'auteur ?

Renée Jeanne Mignard

====


la ponctuation !! je l'oublie souvent dans mes textes et pourtant !!



- Ce n'est pas pour me vanter,
Disait la virgule,
Mais, sans mon jeu de pendule,
Les mots, tels des somnambules,
Ne feraient que se heurter.
- C'est possible, dit le point.
Mais je règne, moi,
Et les grandes majuscules
Se moquent toutes de toi
Et de ta queue minuscule.
- Ne soyez pas ridicules,
Dit le point-virgule,
On vous voit moins que la trace
De fourmis sur une glace.
Cessez vos conciliabules.
Ou, tous deux, je vous remplace !


Maurice CARÊME




du sombre au virtuel F65e92a3

https://youtu.be/xx8xpOWH-sc



Rouges appétissants qui grelottent à terre
Ils agitent leur tête dans le vent du matin
Donnant à l'atmosphère un doux parfum serein
Qui engage à rêver, à écrire et se taire.


Ces frêles gouttelettes agitées par le vent
Ensanglantent les blés de mille plaies vermeilles.
On se croit transporté au pays des merveilles
Ou dans les pays sages de nos rêves d'enfant.


Ces fières fleurs sauvages, oubliées, naturelles,
Ces coups de pinceau rouge sur l'aquarelle
Accrochent le regard bien mieux que les pâquerettes


En les voyant rougir, gentiment, le poète
Bien plus habitué à ses bouquets de verbes,
Aimes-y voir des baisers abandonnés dans l'herbe!
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MessageSujet: Alphonse de Lamartine   du sombre au virtuel EmptySam 22 Fév - 16:33

du sombre au virtuel 2qc14b6


Roulez dans vos sentiers de flamme,
Astres, rois de l’immensité !
Insultez, écrasez mon âme
Par votre presque éternité !
Et vous, comètes vagabondes,
Du divin océan des mondes
Débordement prodigieux,
Sortez des limites tracées,
Et révélez d’autres pensées
De celui qui pensa les cieux !

Triomphe, immortelle nature !
A qui la main pleine de jours
Prête des forces sans mesure,
Des temps qui renaissent toujours !
La mort retrempe ta puissance,
Donne, ravis, rends l’existence
A tout ce qui la puise en toi ;
Insecte éclos de ton sourire,
Je nais, je regarde et j’expire,
Marche et ne pense plus à moi !

Vieil océan, dans tes rivages
Flotte comme un ciel écumant,
Plus orageux que les nuages,
Plus lumineux qu’un firmament !
Pendant que les empires naissent,
Grandissent, tombent, disparaissent
Avec leurs générations,
Dresse tes bouillonnantes crêtes,
Bats ta rive! et dis aux tempêtes :
Où sont les nids des nations ?

Toi qui n’es pas lasse d’éclore
Depuis la naissance des jours.
Lève-toi, rayonnante aurore,
Couche-toi, lève-toi toujours!
Réfléchissez ses feux sublimes,
Neiges éclatantes des cimes,
Où le jour descend comme un roi !
Brillez, brillez pour me confondre,
Vous qu’un rayon du jour peut fondre,
Vous subsisterez plus que moi !

Et toi qui t’abaisse et t’élève
Comme la poudre des chemins,
Comme les vagues sûr la grève,
Race innombrable des humains,
Survis au temps qui me consume,
Engloutis-moi dans ton écume,
Je sens moi-même mon néant,
Dans ton sein qu’est-ce qu’une vie ?
Ce qu’est une goutte de pluie
Dans les bassins de l’océan !

Vous mourez pour renaître encore,
Vous fourmillez dans vos sillons !
Un souffle du soir à l’aurore
Renouvelle vos tourbillons!
Une existence évanouie
Ne fait pas baisser d’une vie
Le flot de l’être toujours plein;
Il ne vous manque quand j’expire
Pas plus qu’à l’homme qui respire
Ne manque un souffle de son sein !

Vous allez balayer ma cendre ;
L’homme ou l’insecte en renaîtra !
Mon nom brûlant de se répandre
Dans le nom commun se perdra ;
Il fut! voilà tout! bientôt même
L’oubli couvre ce mot suprême,
Un siècle ou deux l’auront vaincu !
Mais vous ne pouvez, à nature !
Effacer une créature ;
Je meurs! qu’importe ? j’ai vécu !

Dieu m’a vu ! le regard de vie
S’est abaissé sur mon néant,
Votre existence rajeunie
A des siècles, j’eus mon instant !
Mais dans la minute qui passe
L’infini de temps et d’espace
Dans mon regard s’est répété !
Et j’ai vu dans ce point de l’être
La même image m’apparaître
Que vous dans votre immensité !

Distances incommensurables,
Abîmes des monts et des cieux,
Vos mystères inépuisables
Se sont révélés à mes yeux !
J’ai roulé dans mes voeux sublimes
Plus de vagues que tes abîmes
N’en roulent, à mer en courroux !
Et vous, soleils aux yeux de flamme,
Le regard brûlant de mon âme
S’est élevé plus haut que vous !

De l’être universel, unique,
La splendeur dans mon ombre a lui,
Et j’ai bourdonné mon cantique
De joie et d’amour devant lui !
Et sa rayonnante pensée
Dans la mienne s’est retracée,
Et sa parole m’a connu !
Et j’ai monté devant sa face,
Et la nature m’a dit : Passe :
Ton sort est sublime, il t’a vu!

Vivez donc vos jours sans mesure !
Terre et ciel! céleste flambeau !
Montagnes, mers, et toi, nature,
Souris longtemps sur mon tombeau !
Effacé du livre de vie,
Que le néant même m’oublie!
J’admire et ne suis point jaloux !
Ma pensée a vécu d’avance
Et meurt avec une espérance
Plus impérissable que vous !

Alphonse de Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses
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MessageSujet: poésies choisies pour vous   du sombre au virtuel EmptyDim 23 Fév - 15:44

du sombre au virtuel E8eeebf6

De l'aube au crépuscule

l'aube répand sa paix sur le vaste territoire boisé du fondant de cette forêt d'émeraude
la rosée dépose ses baisers humides, la rivière fredonne sa chanson des eaux tumultueuses
les fleurs ouvrent leurs larges bourgeons et offrent leurs pétales aux premières lueurs
la nuit est assiégée d'une multitude de faisceaux lumineux, trans perçant la canopée
le chant des oiseaux se fait entendre et s'attarde dans ce qui semble être une cacophonie
un vent léger, caresse les fougères et se laisse prend dans les pièges de soie arachnéens
plus loin, sur la ligne d'horizon, dans un camaïeu d'orange, le soleil encore engourdi, se lève
la nuit a fuit, évitant un combat perdu d'avance, mais sait déjà que son heure reviendra
petit à petit, les ombres prennent formes, nous laissant entrevoir des merveilles dissimulées
un tapis de trèfles s'étend sur tout le sol, parsemé, ci et là, de perce-neige blancs et roses
la journée se déroule aussi rapidement qu'une pierre détachée, dévale une pente

jusqu'à que finalement, l'obscurité, prend le relais, la nuit reprend possession des lieu

====
du sombre au virtuel F245d933

Dans la beauté d'une nuit d'hiver

des scintillements venant du ciel, attirent mon attention
quand je marche à travers les arbres essayant d'échapper à leurs doigts griffus
un blanc bleuté, recouvre le sol, je sais que je suis lié à cet hiver
un silence m'entoure, presque assourdissant, puis devient apaisant
je progresse difficilement, m'enfonçant dans le sol meuble
j'aimerai allé bien plus loin encore m'éloignant des lumière de la ville
le froid mort mon visage, alors que je glisse silencieusement
à nouveau, des flocons s'échappent du ventre dodu des nuages
désormais, les murmures de la nuit, ne se font plus entendre
la brise se lève doucement, puis fuit à travers les branchages
les conifères tapis dans l'ombre laissent entendre leur bruissement
pareil à une douce berceuse puis s'inclinent sur la ligne d'horizon
puis boivent à la lueur de la lumière argentée de l'astre lunaire
cachée derrière un voile flottant, telle une déesse mystérieuse
mais par transparence et par instant, sa beauté reste visible
dans un moulage de faisceaux d'argent descendant sur la terre obscurcie
la nuit devient semblable à une symphonie de couleurs et de sons

le ciel et la terre s'unissent et s’entrelacent ne formant plus qu'un

===
du sombre au virtuel F7f56b86

À travers la magie de la forêt

le vent m'offre ses appels incessants et je suis à son écoute
mes pas ne faisant aucun bruit quand je m'enfonce dans la forêt
mon nom résonne et l'écho se heurte contre les troncs des chênes centenaires
je me retourne dans l'ombre de cette forêt que je connais si bien
chaque arbre ou clairière, chaque coude de la rivière qui serpente les lieux
tous ces hurlements qui se font entendre dans les profondeurs que je profane
je vois briller des yeux par des reflets de lune dans cette nuit d'ébène
mes pas se font plus pressant, mes mains caressant chaque écorce
je m'imprègne de toute leur vitalité ancestrale afin de me régénérer
mais quand j'atteins l'orée de cette luxuriante et verdoyante forêt
la rosée scintillante se dépose sur les feuilles encore endormies
à la cime des arbres, dans le flou matinal, naît une nouvelle aube
je n'entend plus l'appel, il est temps pour moi de revenir sur mes pas ...

===
du sombre au virtuel F7304de5


Les on-dit



ils guettent la moindre bévue
derrière les portes ou les fenêtres
ils sont souvent d'origine inconnue
ils sont sournois et traîtres

prenant plaisir à les souffler
ils ont vite fait de les colporter
en dramatisant les contours
dans les ouïes alertes des vautours

ils s'en prennent à nos amis, nos amours
affranchis dans de beaux discours
semant le doute dans les cœurs
par des subterfuges et des leurres

connaissant, le passé, le présent et le futur
ils nous cernent de leurs fioritures
se nourrissant à tous les râteliers
pour mieux dans nos esprits , s'immiscer

ils mettent à nue toute notre vie
on les nomme ragots ou calomnies
surtout méfiez-vous chers amis

car ils nous nuisent ces on dit
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MessageSujet: mes poésies...............   du sombre au virtuel EmptyDim 23 Fév - 15:46

du sombre au virtuel 2cfci9e


Aucune règle pour le  poème petit sauf celle d 'être 'petit '


Sourire

Le sourire est une grâce
Que le visage mérite
Sourire est facile
Juste,puiser dans le coeur
Le plaisir de l'offrir.


     Pleurer

Les larmes sont brûlures
Quand le coeur est souffrance
Sur les joues elles creusent
De délicats sillons
Asséché la rivière
Que résonne les rires;


     L'arbre

Les racines sont mémoire
Qui du pied prend naissance
Le tronc est doux jardin
Ses branches sont des routes
Les feuilles en images crées
Pour donner aux fleurs
Le parfum du bonheur.


    Aimer

L'amour est cadeau
Que le monde possède
Aimer est privilège
Pour les coeurs méritant


  Les larmes

Des larmes
Au nom de tristesse
Des larmes
Au nom du bonheur
Les larmes
Perles nées de tes yeux
Pleurer
Expression du coeur.



   Orage

Nuages déchirés
Noirceur effacée
L'orage éclaté
L'éclair zébrant
Fraîcheur dans l'été
Pour à nouveau respirer.



    La rose

Velours de la rose
Douceur en image
Fragrance exhalée.
Epine en défense
Résister sans offense
Sa beauté exposée.
La fleur est cadeau
Pour les yeux et les coeurs.
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MessageSujet: poésies en habits   du sombre au virtuel EmptyDim 23 Fév - 15:49


du sombre au virtuel 758b59a7


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MessageSujet: j'adore Victor Hugo   du sombre au virtuel EmptyDim 23 Fév - 18:36

du sombre au virtuel 22a6f7d7

ls marchaient à côté l’un de l’autre; des danses
Troublaient le bois joyeux; ils marchaient, s’arrêtaient,
Parlaient, s’interrompaient, et, pendant les silences,
Leurs bouches se taisant, leurs âmes chuchotaient.

Ils songeaient; ces deux coeurs, que le mystère écoute,
Sur la création au sourire innocent
Penchés, et s’y versant dans l’ombre goutte à goutte,
Disaient à chaque fleur quelque chose en passant.

Elle sait tous les noms des fleurs qu’en sa corbeille
Mai nous rapporte avec la joie et les beaux jours;
Elle les lui nommait comme eût fait une abeille,
Puis elle reprenait: -Parlons de nos amours.

-Je suis en haut, je suis en bas,- lui disait-elle,
-Et je veille sur vous, d’en bas comme d’en haut.-
Il demandait comment chaque plante s’appelle,
Se faisant expliquer le printemps mot à mot.

O champs! il savourait ces fleurs et cette femme.
O bois! ô prés! nature où tout s’absorbe en un,
Le parfum de la fleur est votre petite âme,
Et l’âme de la femme est votre grand parfum!

La nuit tombait; au tronc d’un chêne, noir pilastre,
Il s’adossait pensif; elle disait: -Voyez
-Ma prière toujours dans vos cieux comme un astre,

-Et mon amour toujours comme un chien à tes pieds.-

=====

Il est des jours de brume et de lumière vague,
Où l’homme, que la vie à chaque instant confond,
Étudiant la plante, ou l’étoile, ou la vague,
S’accoude au bord croulant du problème sans fond ;

Où le songeur, pareil aux antiques augures,
Cherchant Dieu, que jadis plus d’un voyant surprit,
Médite en regardant fixement les figures
Qu’on a dans l’ombre de l’esprit ;

Où, comme en s’éveillant on voit, en reflets sombres,
Des spectres du dehors errer sur le plafond,
Il sonde le destin, et contemple les ombres
Que nos rêves jetés parmi les choses font !

Des heures où, pourvu qu’on ait à sa fenêtre
Une montagne, un bois, un océan qui dit tout,
Le jour prêt à mourir ou l’aube prête à naître,
En soi-même on voit tout à coup

Sur l’amour, sur les biens qui tous nous abandonnent,
Sur l’homme, masque vide et fantôme rieur,
Éclore des clartés effrayantes qui donnent
Des éblouissement à l’oeil intérieur ;

De sorte qu’une fois que ces visions glissent
Devant notre paupière en ce vallon d’exil,
Elles n’en sortent plus et pour jamais emplissent
L’arcade du sombre sourcil !

II

Donc, puisque j’ai parlé de ces heures de doute
Où l’un trouve le calme et l’autre le remords,
Je ne cacherai pas au peuple qui m’écoute
Que je songe souvent à ce que font les morts ;

Et que j’en suis venu —— tant la nuit étoilée
A fatigué de fois mes regards et mes vœux,
Et tant une pensée inquiète est mêlée
Aux racines de mes cheveux ! —-

A croire qu’à la mort, continuant sa route,
L’âme, se souvenant de son humanité,
Envolée à jamais sous la céleste voûte,
A franchir l’infini passait l’éternité !

Et que les morts voyaient l’extase et la prière,
Nos deux rayons, pour eux grandir bien plus encore,
Et qu’ils étaient pareils à la mouche ouvrière,
Au vol rayonnant, aux pieds d’or,

Qui, visitant les fleurs pleines de chastes gouttes,
Semble une âme visible en ce monde réel,
Et, leur disant tout bas quelque mystère à toutes,
Leur laisse le parfum en leur prenant le miel !

Et qu’ainsi, faits vivants par le sépulcre même,
Nous irions tous un jour, dans l’espace vermeil,
Lire l’œuvre infinie et l’éternel poëme,
Vers à vers, soleil à soleil !

Admirer tout système en ses formes fécondes,
Toute création dans sa variété,
Et, comparant à Dieu chaque face des mondes,
Avec l’âme de tout confronter leur beauté !

Et que chacun ferait ce voyage des âmes,
Pourvu qu’il ait souffert, pourvu qu’il ait pleuré.
Tous ! hormis les méchants, dont les esprits infâmes
Sont comme un livre déchiré.

Ceux-là, Saturne, un globe horrible et solitaire,
Les prendra pour le temps où Dieu voudra punir,
Châtiés à la fois par le ciel et la terre,
Par l’aspiration et par le souvenir !

III

Saturne ! sphère énorme ! astre aux aspects funèbres !
Bagne du ciel ! prison dont le soupirail luit !
Monde en proie à la brume, aux souffles, aux ténèbres !
Enfer fait d’hiver et de nuit !

Son atmosphère flotte en zones tortueuses.
Deux anneaux flamboyants, tournant avec fureur,
font, dans son ciel d’airain, deux arches monstrueuses
D’où tombe une éternelle et profonde terreur.

Ainsi qu’une araignée au centre de sa toile,
Il tient sept lunes d’or qu’il lie à ses essieux ;
Pour lui, notre soleil, qui n’est plus qu’une étoile,
Se perd, sinistre, au fond des cieux !

Les autres univers, l’entrevoyant dans l’ombre,
Se sont épouvantés de ce globe hideux.
Tremblants, ils l’ont peuplé de chimères sans nombre,
En le voyant errer formidable autour d’eux !

IV

Oh ! ce serait vraiment un mystère sublime
Que ce ciel si profond, si lumineux, si beau,
Qui flamboie à nos yeux ouverts comme un abîme,
Fût l’intérieur du tombeau !

Que tout se révélât à nos paupières closes !
Que, morts, ces grands destins nous fussent réservés !…
Qu’en est-il de ce rêve et de bien d’autres choses ?
Il est certain, Seigneur, que seul vous le savez.

V

Il est certain aussi que, jadis, sur la terre,
Le patriarche, ému d’un redoutable effroi,
Et les saints qui peuplaient la Thébaïde austère
Ont fait des songes comme moi ;

Que, dans sa solitude auguste, le prophète
Voyait, pour son regard plein d’étranges rayons,
Par la même fêlure aux réalités faite,
S’ouvrir le monde obscur des pâles visions ;

Et qu’à l’heure où le jour devant la nuit recule,
Ces sages que jamais l’homme, hélas ! ne comprit,
Mêlaient, silencieux, au morne crépuscule
Le trouble de leur sombre esprit ;

Tandis que l’eau sortait des sources cristallines,
Et que les grands lions, de moments en moments,
Vaguement apparus au sommet des collines,

Poussaient dans le désert de longs rugissements !
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MessageSujet: poésies choisies pour vous   du sombre au virtuel EmptyLun 24 Fév - 16:02

du sombre au virtuel F0ynwl

Étoile de la mer



Et de vaisseaux, et de vaisseaux,
Et de voiles, et tant de voiles,
Mes pauvres yeux allez en eaux,
Il en est plus qu’il n’est d’étoiles ;

Et cependant je sais, j’en sais
Tant d’étoiles et que j’ai vues
Au-dessus des toits de mes rues,
Et que j’ai sues et que je sais ;

Mais des vaisseaux il en est plus,
- Et j’en sais tant qui sont partis -
Mais c’est mon testament ici,
Que de vaisseaux il en est plus ;

Et des vaisseaux voici les beaux
Sur la mer, en robes de femmes,
Allés suivant les oriflammes
Au bout du ciel sombré dans l’eau,

Et de vaisseaux tant sur les eaux
La mer semble un pays en toile,
Mes pauvres yeux allez en eaux,
Il en est plus qu’il n’est d’étoiles.

Max Elskamp, Salutations.
===
du sombre au virtuel Rs8wsl

Cet amour

Jacques PRÉVERT
Recueil : "Paroles"

Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blémir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C’est le tien
C’est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelles
Et qui n’a pas changé
Aussi vraie qu’une plante
Aussi tremblante qu’un oiseau
Aussi chaude aussi vivante que l’été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi j’écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Là où tu es
Là où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t’en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t’avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n’avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n’importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d’un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.


du sombre au virtuel 2luxjr5

====

du sombre au virtuel S3q908


Apparition



Je vis un ange blanc qui passait sur ma tête ;
Son vol éblouissant apaisait la tempête,
Et faisait taire au loin la mer pleine de bruit.
- Qu'est-ce que tu viens faire, ange, dans cette nuit ?
Lui dis-je. - Il répondit : - je viens prendre ton âme. -
Et j'eus peur, car je vis que c'était une femme ;
Et je lui dis, tremblant et lui tendant les bras :
- Que me restera-t-il ? car tu t'envoleras. -
Il ne répondit pas ; le ciel que l'ombre assiège
S'éteignait ... - Si tu prends mon âme, m'écriai-je,
Où l'emporteras-tu ? montre-moi dans quel lieu.
Il se taisait toujours. - Ô passant du ciel bleu,
Es-tu la mort ? lui dis-je, ou bien es-tu la vie ? -
Et la nuit augmentait sur mon âme ravie,
Et l'ange devint noir, et dit : - Je suis l'amour.
Mais son front sombre était plus charmant que le jour,
Et je voyais, dans l'ombre où brillaient ses prunelles,
Les astres à travers les plumes de ses ailes.



Victor Hugo

===
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MessageSujet: poésies choisies pour vous   du sombre au virtuel EmptyMer 26 Fév - 11:10

===
du sombre au virtuel 207be3f5

Ma sœur la pluie,
La belle et tiède pluie d'été,
Doucement vole, doucement fuit,
A travers les airs mouillés.

Tout son collier de blanches perles
Dans le ciel bleu s'est délié.
Chantez les merles,
Dansez les pies !
Parmi les branches qu'elle plie,
Dansez les fleurs,
Chantez les nids
Tout ce qui vient du ciel est béni.

De ma bouche elle approche
Ses lèvres humides de fraises des bois ;
Rit, et me touche,
Partout à la fois,
De ses milliers de petits doigts.

Sur des tapis de fleurs sonores,
De l'aurore jusqu'au soir,
Et du soir jusqu'à l'aurore,
Elle pleut et pleut encore,
Autant qu'elle peut pleuvoir.

Puis vient le soleil qui essuie,
De ses cheveux d'or, Les pieds de la Pluie.

[Charles Van Lerberghe]
===

du sombre au virtuel 561489e27b787c


Ne cueillez pas les pâquerettes,
Ni les sanguins coquelicots,
Car si l’on vous coupait la tête,
Où poseriez-vous vos chapeaux ?

Laissez pousser les violettes
Bien à l’abri des petits pots,
Lorsque la pluie fait des claquettes
Et vient danser sur vos carreaux.

Ne coupez pas les immortelles,
N’arrachez pas les liserons,
La vie n’est pas une chandelle
Qu’on éteint au fil des saisons.

N’effeuillez pas les marguerites,
Ni par dépit, ni par amour,
Ne touchez pas aux clématites,
Vous les retrouverez un jour !

Quand vous dormirez sous la terre,
Les pissenlits et les œillets,
Les boutons d’or, les primevères
Vous griseront de leurs bouquets.

Ne cueillez pas les pâquerettes,
Ni les sanguins coquelicots,
Car si l’on vous coupait la tête,
Où poseriez-vous vos chapeaux

===

=du sombre au virtuel 83e4b82e

Pétales de pivoine
Trois pétales de pivoine
Rouges comme une pivoine
Et ces pétales me font rêver

Ces pétales ce sont
Trois belles petites dames
À peau soyeuse et qui rougissent
De honte
D’être avec des petits soldats

Elles se promènent dans les bois
Et causent avec les sansonnets
Qui leur font cent sonnets

Elles montent en aéroplane
Sur de belles libellules électriques
Dont les élytres chatoient au soleil

Et les libellules qui sont
De petites diablesses
Font l’amour avec les pivoines
C’est un joli amour contre nature
Entre demoiselles et dames

Trois pétales dans la lettre
Trois pétales de pivoine.

[Guillaume Apollinaire]
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MessageSujet: les roses !!!!!!!!   du sombre au virtuel EmptyMer 26 Fév - 11:11

=du sombre au virtuel 19a40b59


Toi la rose qui ce matin me sourit.
Dans les rayons du soleil tu miroites.
Forte de ton élégance,fière et dédaigneuse
De ton arrogance tu domines le jardin .
Mais sais tu que demain déjà tu t'éteindras ?
Ta beauté sans faille est éphémère.
Resplendit, exhale ton parfum.
Remplit notre être de ta fragrance.
Reine d'un jour , tes sujets nous sommes.
Ton règne est sans conteste ni partage.
D'aucun ne renie ta suprématie.
Oh ! toi la rose qui toujours me subjugue.
Ne renonce jamais à embellir cette terre .
Car de tous temps et de partout dans le monde .
Tu es celle qu 'on admire et glorifie.
Mais ce matin c'est seulement moi que tu enchantes.
Et humblement je me prosterne et t 'admire.
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MessageSujet: poèmes   du sombre au virtuel EmptyMer 26 Fév - 16:53

du sombre au virtuel Rmras2



                                          du sombre au virtuel Wjvzop







du sombre au virtuel 29egl10


Sortons nos gambettes"

Nous pouvons sortir nos gambettes
C'est le renouveau du bon temps
Main dans la main contons fleurettes
Fêtons l'arrivé du printemps

C'est le renouveau du bon temps
Gai et joyeux monts et merveilles
Fêtons l'arrivé du printemps
Vont se réveiller les abeilles

Gai et joyeux monts et merveilles
Chante l'oiseau faisant son nid
Vont se réveiller les abeilles
S'enfuit l'hiver enfin fini

Chante l'oiseau faisant son nid
De brindilles et duvet de mousse
S'enfuit l'hiver enfin fini
Plus de frima à la rescousse

De brindilles et duvet de mousse
Prêt à l'accueil d'oisillons
Plus de frima à la rescousse
On va revoir du papillon

Prêt à l'accueil d'oisillons
Le matou repense à la chasse
On va revoir du papillon
Qu'il n'aime pas dans ses moustaches

Le matou repense à la chasse
Retraite des vents d'aquilon
Qu'il n'aime pas dans ses moustaches
Le jour se dessine plus long

Retraite des vents d'aquilon
Elle est refleurie la violette
Le jour se dessine plus long
Nous pouvons sortir nos gambettes

♫ ☼ ♪ ¤ ÐÉÐÉ ¤ ♪ ☼ ♫





du sombre au virtuel Rldfz8



(Alphonse DAUDET - Les Amoureuses)


Trois jours de vendanges

Je l’ai rencontrée un jour de vendange,
La jupe troussée et le pied mignon ;
Point de guimpe jaune et point de chignon :
L’air d’une bacchante et les yeux d’un ange.

Suspendue au bras d’un doux compagnon,
Je l’ai rencontrée aux champs d’Avignon,
Un jour de vendange.

* * *

Je l’ai rencontrée un jour de vendange.
La plaine était morne et le ciel brûlant ;
Elle marchait seule et d’un pas tremblant,
Son regard brillait d’une flamme étrange.

Je frisonne encore en me rappelant
Comme je te vis, cher fantôme blanc,
Un jour de vendange.

* * *

Je l’ai rencontrée un jour de vendange,
Et j’en rêve encore presque tous les jours.
Le cercueil était couvert en velours,
Le drap noir avait une double frange.

Les sœurs d’Avignon pleuraient tout autour…
La vigne avait trop de raisins ; l’amour
A fait la vendange.




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MessageSujet: poésies choisies pour vous !!!!!   du sombre au virtuel EmptyJeu 27 Fév - 17:16

Mes poèmes philosophiques " Caroline FRANCOIS"


du sombre au virtuel Coucher_soleil


A quoi servent les connaissances ?


Certains croient
Pouvoir tout découvrir,
D'autres croient
Chercher sans finir...

A quoi servent les connaissances ?
Certains disent :
A pouvoir tout contrôler,
D'autre disent :
A devoir y renoncer...

A quoi servent les connaissances ?
Certains pensent
Qu'elles sont libératrices,
D'autres pensent
Qu'elles sont destructrices...

A quoi servent les connaissances ?
A être parfois heureux
Et parfois malheureux...
Une fausse note
Dans une mélodie,
Une bonne note
Entre la l'amour et la vie.

====
Apprentissage de la sagesse Poème philosophique


===

Ne fais jamais de tes jours
Un sempiternel toujours
Ca deviendrait l'habitude,
Ne fais jamais de tes Dieux
Ton seul et unique lieu
Tu perdrais tes certitudes,

Ne fais jamais de tes rêves
Une grande quête sans trêve
Tu y perdrais tes illusions,
Ne fais jamais de ton toit
Un univers trop étroit
Ca éveillerait les passions,

Ne fais jamais de ta vie
Celle que les autres envient;
Ils seront tes ennemis
Au lieu d'être tes amis.

Demeure abandonné,
Tu ne seras pas abandonné


du sombre au virtuel 627872arbrereflet


Narure et inconscient Poème philosophique


du sombre au virtuel Lit-nuages



Laissez moi me répandre
A travers l'infini
Pour vous apprendre
A travers l'indéfini
Où mènent tous les chemins :
Après il y a un avant
Défini par chaque évènement
Qui augure des lendemains.

Pour répondre à vos questions
A travers l'éternité,
J'instruis vos intentions
A travers l'immensité,
Oubliez toutes vos conceptions
Pour atteindre la révélation
D'un monde qui avance
Au-delà de votre présence.

Contemplez vos erreurs
Elles sont infinies
Et révèlent toutes vos peurs
Dans votre monde défini :
Vous vous oubliez vous-mêmes
Et lorsque vous dites « je t’aime »
Votre inconscient vous trompe
Mais la nature vous détrompe.

Il existe sur Terre une beauté
Qui est aussi une cruauté
Et manger ou être mangé
Est un cycle éternel de la vie.
N’ayez crainte de votre mort
Et oubliez enfin votre remord
Pour rendre naturelles vos envies
Quand toutes vos raisons
Se révèlent être déraison.

====

Nature culture et vérité Poème philosophique


du sombre au virtuel Arbre-jaune

Etre extérieure à la nature,
Etre intérieure à la culture,
Telle est l’obsédante question
Qui défie chaque jour ma raison.

Que faut-il donc penser
De notre monde insensé ?
L’univers serait-il insensé ?
Ne jamais savoir est pensé.

Ainsi l’évolution de l’Homme
Sera inachevée toujours comme
La création toujours en devenir,
Mais choisissons notre avenir.

Ici posons les bases d’une réflexion
Qui ne soit pas une genoux-flexion,
Nous sommes, je crois responsables
De notre évolution irresponsable.

Et si culture et nature s’opposent
C’est parce que tout nous oppose
A tous nos semblables vivants
Créatures évoluées et évoluant.

Destructeurs, l’Homme l’est
Bâtisseur, également, il l’est,
Alors faisons ici pour une fois
Nos choix qui soient pour une fois,

En harmonie avec l’environnement,
En symphonie avec notre planète
Et nous pourrons infiniment
Devenir dans un monde en fête.

Je n'ai pas l'absolue solution,
Mais aujourd'hui je pose la question :
La quête sans fin de notre vérité
Ne serait-elle pas due à une perte de réalité ?
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MessageSujet: poémes en latin...................   du sombre au virtuel EmptyJeu 27 Fév - 18:31

du sombre au virtuel 921016Etoilebleue

De profundis Poème latin


du sombre au virtuel 253140porte

Ma vie a rencontré bien des obstacles
Qui ont permis la réalisation d’un miracle.
La sagesse, la raison, sans fin l’expérience
Et les souvenirs ont éveillé ma conscience.

Eveillée, au-delà de l’absurde d’un monde
Qui nous gouverne et que nous gouvernons
En croyant être capables de maîtriser cette ronde
Dont nous sommes esclaves à en être abscons.

Osons nous regarder enfin dans ce miroir
De notre monde pour nous apercevoir
Que ce qui est à gauche est à droite,
Inversons aussi le haut et le bas,
Et dans mes réflexions infinies je suis adroite,
Notre naturel est notre futur ici-bas.

===
Ab ovo Poème latin

du sombre au virtuel 910268foetus

Ab ovo (à partir de l'oeuf)

Je ne prononce pas ton nom,
Pour toi nul obstacle,
Je suis humilité en ton nom,
Pour moi tu fais des miracles.

Pour toi j'ai aimé
A en souffrir,
Pour toi j'ai donné
A en mourir...

Tu es venu à mon appel,
Ta création est éternelle,
Ton royaume est de ce monde
Et avec tendresse tu nous sonde.

Au creux de ma vie
Tu m'as donné envie
D'acclamer la vérité
De ton existence reniée
Par ceux qui écoutent
Leur ego en déroute.

Tu es l'homme oui,
Tu n'es pas un oubli,
Et infiniment, ta naissance
Est ton devenir et ton essence.
===
Dans le subconscient de tous, croyants et non croyants, même en sciences, la divinité est l'oeuf. L'oeuf grâce auquel chacun existe, l'oeuf conçu par l'amour des parents et leurs gamètes pour faire un enfant. Par l'oubli de la naissance, chacun imagine une origine du monde qui n'est qu'une projection.
===

=du sombre au virtuel Je

Genus (Naissance)

J'ai cherché longtemps, et j'ai trouvé !
Mais qu'ai-je donc ainsi trouvé ?
J'ai cherché dans la peine de vos coeurs,
Ce qui fait votre vraie valeur,
J'ai cherché dans la peine de vos âmes
Ce qui, dans la vie, vous condamne.

Votre naissance fut une mort,
Et c'est la raison qui vous fait tord,
Depuis vous inventez votre paradis
A travers ce qui crée votre oubli,
Et ainsi votre monde oublie vos coeurs,,
Il est le reflet de vos peurs,
Et ainsi votre monde oublie vos âmes,
Et par vos peurs vous condamne.

J'ai cherché longtemps et j'ai trouvé,
J'ai ainsi enfin pu réaliser
Ce qui me manquait pour me réaliser,
J'ai cherché longtemps et je vous ai trouvés,
Pour enfin faire de la Nature
La vie qui doit être notre culture,
Pour préserver cette Terre
Qui est notre véritable mère.
===

du sombre au virtuel Enfant1

Cerebrum Poème latin

Le cerveau de l'être humain
A un centre de commandement,
Ce qui ne sera pas sans lendemains,
Et fait déjà mon enchantement.

La folie n'est pas incurable,
Et ce miroir n'est pas une fable.
L'évolution réserve des surprises
Dans nos connaissances mal acquises.

A la magie primitive des chamanismes,
Il convient de rendre sa place.
Dans notre monde, ici se déplace,
Ce qui fait des cultures un autisme.

Nous avons une nature,
C'est ce qui fait notre futur,
Je me joue des maux,
Et je joue des mots,
En riant des certitudes,
Et sans incertitudes.


du sombre au virtuel 608906colombepaixpetite
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MessageSujet: on ne peut arrêter le temps !!!   du sombre au virtuel EmptyVen 28 Fév - 10:50


du sombre au virtuel 2ivz7ft
   
Quand revient la fin de l'été
Si je cherche dans mon miroir
Les images du temps passé
C'est que j'ai mal à la mémoire

Quand revient la fin de l'été
Je cherche en vain tes cheveux blonds
On a fauché les champs de blé
A l'époque de la moisson

Quand revient la fin de l'été
Si quelquefois j'ai l'âme en peine
C'est que j'ai longtemps espéré
Que tu reviennes

Et quand planté devant ma glace
Je regarde mes cheveux blancs
Mais il faut voir les choses en face
On ne peut arrêter le temps

Qu'ils étaient doux les soirs d'automne
Que l'on passait seuls tous les deux
Et ce n'était pas monotone
Au coin du feu

Tu me parlais de l'Amérique
Des grands lacs du Canada
Ou bien des déserts de l'Afrique
Et je te suivais pas à pas

Toi tu me tenais chaud au cœur
Moi je te donnais du courage
Nous arrivions toujours vainqueurs
Dans nos voyages

Et puis la vie de tous les jours
A usé nos rêves d'enfants
Quand j'y pense j'ai le cœur lourd
On ne peut arrêter le temps

Et quand bientôt viendra l'hiver
Tout sera recouvert de blanc
Quand le froid gèlera la terre
J'irai où nous allions avant

Et je lancerai aux oiseaux
Des grains et des miettes de pain
Ils ont peur de moi les moineaux
Mais toi, ils mangeaient dans ta main

Et puis je ferai un détour
Remonterai la grande allée
Le pas traînant et le cœur lourd
Faire semblant de se promener

Puis j'irai jusqu'au cimetière
Où tu reposes maintenant
Et je pleurerai sur la pierre
On ne peut arrêter le temps…

On ne peut arrêter le temps.

Pierre COUTREAU - juin 1985
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MessageSujet: chose du soir..........   du sombre au virtuel EmptyVen 28 Fév - 11:05

Victor HUGO   (1802-1885)
Choses du soir

Le brouillard est froid, la bruyère est grise ;
Les troupeaux de boeufs vont aux abreuvoirs ;
La lune, sortant des nuages noirs,
Semble une clarté qui vient par surprise.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

Le voyageur marche et la lande est brune ;
Une ombre est derrière, une ombre est devant ;
Blancheur au couchant, lueur au levant ;
Ici crépuscule, et là clair de lune.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

La sorcière assise allonge sa lippe ;
L'araignée accroche au toit son filet ;
Le lutin reluit dans le feu follet
Comme un pistil d'or dans une tulipe.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

On voit sur la mer des chasse-marées ;
Le naufrage guette un mât frissonnant ;
Le vent dit : demain ! l'eau dit : maintenant !
Les voix qu'on entend sont désespérées.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

Le coche qui va d'Avranche à Fougère
Fait claquer son fouet comme un vif éclair ;
Voici le moment où flottent dans l'air
Tous ces bruits confus que l'ombre exagère.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

Dans les bois profonds brillent des flambées ;
Un vieux cimetière est sur un sommet ;
Où Dieu trouve-t-il tout ce noir qu'il met
Dans les coeurs brisés et les nuits tombées ?

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

Des flaques d'argent tremblent sur les sables ;
L'orfraie est au bord des talus crayeux ;
Le pâtre, à travers le vent, suit des yeux
Le vol monstrueux et vague des diables.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

Un panache gris sort des cheminées ;
Le bûcheron passe avec son fardeau ;
On entend, parmi le bruit des cours d'eau,
Des frémissements de branches traînées.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

La faim fait rêver les grands loups moroses ;
La rivière court, le nuage fuit ;
Derrière la vitre où la lampe luit,
Les petits enfants ont des têtes roses.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.
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MessageSujet: poésie en habit   du sombre au virtuel EmptySam 1 Mar - 10:21

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MessageSujet: poèmes   du sombre au virtuel EmptySam 1 Mar - 14:09

du sombre au virtuel 2m81smh




du sombre au virtuel Oqja6u
                 
Carnaval


Venise pour le bal s'habille.
De paillettes tout étoilé,
Scintille, fourmille et babille
Le carnaval bariolé.

Arlequin, nègre par son masque,
Serpent par ses mille couleurs,
Rosse d'une note fantasque
Cassandre son souffre-douleurs.

Battant de l'aile avec sa manche
Comme un pingouin sur un écueil,
Le blanc Pierrot, par une blanche,
Passe la tête et cligne l'oeil.

Le Docteur bolonais rabâche
Avec la basse aux sons traînés;
Polichinelle, qui se fâche,
Se trouve une croche pour nez.

Heurtant Trivelin qui se mouche
Avec un trille extravagant,
A Colombine Scaramouche
Rend son éventail ou son gant.

Sur une cadence se glisse
Un domino ne laissant voir
Qu'un malin regard en coulisse
Aux paupières de satin noir.

Ah! fine barbe de dentelle,
Que fait voler un souffle pur,
Cet arpège m'a dit : C'est elle !
Malgré tes réseaux, j'en suis sûr,

Et j'ai reconnu, rose et fraîche,
Sous l'affreux profil de carton,
Sa lèvre au fin duvet de pêche,
Et la mouche de son menton.

Théophile Gautier - Émaux et Camées








du sombre au virtuel 25qqh7a


Rêves bleus



Quand votre corps sommeille

Moi le fantôme de vos rêves

Je mets votre âme en éveil

Pour vous abreuver à ma sève



Je viens à vous sans armure

Vêtu de mon aura cristallin

Sans l’ombre d’un murmure

Je ne suis pas félin mais câlin



Fantôme de vos tendres nuits

J’aime tant violer votre intimité

Un souffle votre corps s’alanguit

Et je glisse sans bruit à vos côtés



Enigmatique fantôme sans voix

Qui nous montre sans mot la voie

Qui guide nos pas selon son choix

Dans un monde caché qui se louvoie



Fantôme profitant de l’obscurité

Pour effleurer nos souvenirs sucrés

En ranimant l’éclat des espoirs ôtés

De souvenirs dormants du passé



Avec audace j’alimente vos ardeurs

Je bouscule vos appétits d’amour

Je suis heureux d’être l’aguicheur

Sans visage sans nom sans cœur



Condamner à errer dans l’éternité

Moi le fantôme de vos rêves bleus

Je veux vous aimer avec avidité

Quand votre corps sommeille



Tendresse







du sombre au virtuel Fcoh0z


Fée de la nuit



Douce et sans bruit
Tu fais des merveilles.
Tu es sans doute la plus jolie,
Il n’en existe nulle autre pareille.

La lune ronde et laiteuse reflète
Sur ton lac, une généreuse ondée…
Qui vient  silencieusement s’échouer nette
Sur ta petite jetée ou brûlent les feux-folets.

Nul cri, nul soupir, nul bruits…
Tout le petit peuple est endormi.
Tu œuvre à conter, à poétiser
La nature des rêves de la nuitée.

De chaques êtres et esprits
Qui œuvre pour la nature,
Pour le cycle de la saine vie
Jouissant sur cette force pure.

Tu te glisses au travers des ombres
Ta  chevelure soyeuse et légère inonde.
Une légère brise se lève à peine ressentie,
Très peu savent ta venue et que tu es partie.


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MessageSujet: poésie pour vous   du sombre au virtuel EmptyDim 2 Mar - 16:31

Je ne sais pas manier les phrases
Pour avouer mes sentiments
Je n'ai pas assez d'emphase
Alors voici en attendant


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Toutes les roses de mon silence
Tous mes poèmes feuilles blanches
Mon plus beau bouquet de patience
J'ai mis des baisers sur les branches

du sombre au virtuel Fwinuw

J'ai griffonné tout mes cahiers
Pour t'envoyer mon coeur a nu
Mais mes doigts ne sauront jamais
Dire a quel point tes yeux me tuent

du sombre au virtuel Fwinuw

Quand je m'élance je recule
Je n'ai à la place du cran
Que la peur d'être ridicule
Alors voici en attendant

du sombre au virtuel Fwinuw

Toutes les roses de mon silence
Tous mes poèmes feuilles blanches
Mon plus beau bouquet de patience
J'ai mis des baisers sur les branches

du sombre au virtuel Fwinuw


J'ignore ce que tu en feras
Je ne sais même pas où tu es
Mais si tu penses un peu a moi
Je t'en prie ne laisse pas faner

du sombre au virtuel Fwinuw

Toutes les roses de mon silence
Tous mes poèmes feuilles blanches
Mon plus beau bouquet de patience
J'ai mis mes baisers sur les branches
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